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L'Incubation naturelle

Par Hilaire GROENSTEEN

Si l'usage de la couveuse artificielle se répand de plus en plus, bien de nos adhérents usent encore de l'incubation naturelle, c'est à dire de la couvaison pure et simple par une poule de leur élevage ou empruntée à autrui si, au moment opportun, ils manquent de couveuse.

Si vous ne trouvez, amateurs éleveurs, qu'une poule de grande taille et non une naine, tâchez de la choisir la plus légère possible et méfiez vous de la grosse poule, symbole de la couveuse parfaite, qui "colle" au nid, car, à l'avance, je peux vous prédire un résultat négatif. D'abord une poule semblable risque d'écraser les œufs de naines et même si, par extraordinaire, elle n'en brise un grand nombre, elle les cuit littéralement. L'Œuf a besoin de respirer et de profiter de l'atmosphère ambiante. Une poule légère et floconneuse conviendra infiniment mieux. Si vous vous trouvez dans l'obligation d'employer une grosse poule plutôt qu'une naine et que vous lui établissiez vous-même le nid, efforcez vous de le faire aussi plat que possible et non pas exagérément creux. Rien n'est aussi pernicieux qu'un puits sur lequel trône majestueusement une poule impressionnante: l'aération est nulle.

L'idéal consiste, si vous disposez d'un hangar ou d'une grange au sol en terre battue, à creuser à même la terre une légère excavation et de la garnir de très peu de paille. Les œufs profiteront toujours de l'humidité et de la fraîcheur relative de la terre et le résultat espéré en sera d'autant meilleur. La sécheresse excessive est la cause de la plupart de nos insuccès. Quand je vois des éleveurs mettre une poule à couver dans de coquettes caisses de bois garnies d'une très épaisse couche de paille, je tremble toujours pour le résultat.

Si l'éleveur tient absolument, pour des raisons de commodité, à enfermer en caisse ses couveuses, qu'elles soient grandes ou naines, je ne puis assez conseiller de vaporiser les œufs au moment même où la poule est remise en place après sa promenade quotidienne. Bien entendu, vaporiser ne veut pas dire inonder et cette précaution est inutile par temps très pluvieux ou en cas d'orages accompagnés de violentes précipitations.

Je procède ainsi et c'est indispensable, par exemple pour les œufs de faisanes, deux à trois fois pendant les dix-huit premiers jours et quotidiennement du dix-huitième jour à l'éclosion. Et si mes veufs de naines se trouvent placés en caisse ou dans un local sec, je procède de même et m'en trouve bien, chacun restant libre d'en penser ce qu'il voudra. Par contre, si le nid est creusé à même la terre, je ne fais rien, œufs de faisanes ou œufs de naines. Une astuce facile à réaliser est de se servir d'une classique caisse à oranges et d'en enlever le fond avant de la poser sur le sol et de la garnir de peu de paille.

Il est tout à fait inutile d'exagérer le nombre d'œufs car la poule doit être à même de les déplacer et de les retourner ce qui lui est impossible si les œufs sont serrés comme sardines en boîte. Il faut tenir compte également du plumage de la poule. Une poule de combattant au plumage serré n'est pas à même d'abriter un nombre d'œufs important : une combattante anglaise couvrira 4 à 5 œufs; une indienne, malgré sa forte corpulence, 6 à 7. Par contre une duveteuse Pékin couvrira facilement dix œufs et une Nègre-soie au moins douze. Une Yokohama, excellente couveuse au plumage allongé pourra être nantie d'une quinzaine d'œufs. Le tout est donc une question d'opportunité. Je viens de faire couver par une Nègresoie de très gros œufs de faisan Ho-Ky. Avec cinq pareils veufs, la Nègre-soie en avait, si j'ose dire, plein les bras et elle s'est tirée avec honneur de sa tâche ardue, d'autant plus que la durée de l'incubation est de vingt-huit jours.

Même en employant par nécessité et non par goût une poule de grande taille pour faire couver les œufs de naines, il ne convient pas d'exagérer le nombre d'œufs : 12 à 13 constitue un maximum. Car la poule a des pattes et si l'on exagère le nombre d'œufs, forcément la poule sera obligée de monter sur les œufs; elle les piétinera et fera de la casse. Si, par contre, les œufs ne sont pas exagérément serrés, elle pourra mouvoir ses pattes entre les œufs qui ne s'en porteront que mieux. C'est à l'usage que l'éleveur, d'après la race qui requiert ses faveurs, constatera le nombre d'œufs à couver qu'il peut se permettre de placer sous ses favorites.

Que deux grands principes dirigent cependant son action : l'un consistant à faire couver dans des conditions se rapprochant le plus possible de la nature, donc dans une simple cuvette du sol garnie de peu de paille, l'autre en réduisant autant que peut se faire de raisonnable façon le nombre d'œufs car il est préférable d'avoir un petit nombre d'oeufs réussis qu'une grosse quantité mal couverte et gâchée.

Avec l'aimable autorisation de Mr J.C.MARTIN, président d'honneur du Bantam Club de France.

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